Jean-Claude Hujeux
Excursion aux lagunas Miscanti et Miñiques
C'est l'anniversaire de Nathan, ce qui nous vaut un Whatsapp vidéo matinal avec la Réunion, décalage horaire oblige, suivi du petit-déjeuner. Puis nous nous mettons en route. Au programme, la laguna de Tebenquiche, un détour d'une vingtaine de kilomètres, sur la route de notre destination principale du jour, les lagunes de Miscanti et Miñiques. Nous avons choisi cette destination, malgré la distance (de l'ordre de 240 kms aller - retour) en substitution de la Valle de la muerte qui est fermée pour une durée indéterminée.
Arrivés à l'entrée du parc de la laguna de Tebenquiche, c'est fermé😠. Apparemment, les orages de la veille ont fragilisé le site, d'où la décision de fermeture. Juste tout près, à 1 km, il y a un autre site, laguna Cejar y Piedra. Nous allons jusqu'à l'entrée nous renseigner: il faut débourser 15 000 pesos par personne pour faire trempette dans l'eau salée, on décide de passer notre chemin, et reprendre la route vers notre destination principale.
Après Toconoa, en direction de Socaire, la route monte nettement: les lagunes sont à plus de 4100 m d'altitude.
On est sur une route goudronnée jusqu'à la bifurcation à gauche vers les lagunes, où il nous reste quelques kilomètres de piste jusqu'à l'entrée du parc. Notre but était de faire au moins une vraie randonnée à pied autour du lac Miñique. La personne qui nous accueille nous indique que non seulement ce sentier est fermé, mais que seule la moitié de la boucle qui permet aux véhicules de circuler dans le parc est accessible, il faudra donc revenir sur nos pas, et finalement seule une portion réduite des sentiers piétons est accessible, parce qu'ils sont fragilisés nous dit-on. Là, franchement on se dit que si on avait su, vu les plus de 200 kms aller - retour, on ne serait pas venus. D'autant qu'il n'y a pas de rabais pour parc à moitié fermé. Bon à 8 000 pesos, on aura au moins eu droit au rabais de 2 000 pesos des seniors 😏.
Direction donc le premier estacionamiento, d'où on marche une centaine de mètres pour admirer la laguna Miscanti. Malheureusement, le manque de soleil l'empêche d'avoir la couleur turquoise annoncée 😮:
Un bout de chemin le long de la lagune mène un peu plus loin, Laurence, Carole et moi l'empruntons pendant que Jean-François retourne à la voiture pour la rapprocher. Là, le chemin, en excellent état continue et monte entre les deux lagunes, puis redescend vers la deuxième. Je l'emprunte, me disant que c'est peut-être un des chemins interdits, mais bon, c'est trop tentant et aucune interdiction n'est signalée. Carole, Laurence et Jean-François me suivent, et arrivés à la deuxième lagune, un garde nous rejoint et nous tance gentiment: c'était effectivement interdit. Il nous demande où est notre voiture, nous indiquons qu'elle est garée au parking précédent, que l'un de nous peut aller la chercher à pied. Pas question par la piste, car c'est dangereux, et non plus par le chemin piétonnier que nous avons emprunté car c'est interdit.
Il emmène donc Jean-François dans son pick-up. Là il indiquera à Jean-François qu'en plus il s'était garé à un endroit où il n'était pas supposé le faire. Comme il fait tout cela très gentiment, aucune tension. Au contraire, ça donne l'occasion de sympathiser. Il vit à Socaire, le dernier village que nous avons traversé, situé à une trentaine de kilomètres. Il nous explique les aspects géologiques du site, nous faisons quelques photos:
Bon ben ... voilà, la visite est terminée, il ne nous reste qu'à faire demi-tour et revenir sur nos pas😏.
Au retour, nous nous arrêtons à Socaire, ses deux églises, ses cultures en terrasse (spécialité de Quinoa paraît-il), et sa place centrale:
puis au panneau Tropique du Cancer, arrêt obligé des touristes:
De retour à San Pedro, on passe à l'office de tourisme: nous hésitons sur que faire pour demain vendredi, notre dernier jour à San Pedro, pensons au salar de Tara, mais d'une part nous ne l'avons pas vu figurer sur le tableau fourni pas l'office de tourisme lors de notre visite précédente, et d'autre part nous avons lu qu'un guide était indispensable. Finalement sur Internet j'ai vu des récits de touristes qui y vont par leur propres moyens.
L'explication est simple: nous ne regardions pas au bon endroit sur le tableau: il fait partie des parcs fermés "depuis un certain temps" (encore un!). L'hôtesse nous indique que la route qui y mène est superbe, vaut le coup en elle-même. C'est bien ce que font les touristes qui y vont par leurs propres moyens, et cela nous convient très bien: voilà notre programme du dernier jour défini.
Nous faisons les petites courses habituelles, repassons par la maison, et vers 16h30 repartons vers notre QG😛. En cette fin d'après-midi, nous avons encore droit à l'orage et la pluie, c'est même un peu plus tôt cette fois il nous faut revenir en courant. Le vent a tourné, il est passé de l'ouest au nord, et cela devrait chasser les nuages coincés sur la cordillère (en tous cas on espère pour la balade du lendemain ...).
Nous ressortons pour le dîner. Le plan est de retourner à la frutereria. Arrivés sur place, il y a de la musique en live, et l'endroit est plein. Qu'à cela ne tienne, nous choisissons au hasard un restau sur l'avenue Caracoles, bonne pioche: nous sommes bien reçus et mangeons très bien.